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Sa progression n’est pourtant pas inéluctable. Il est de la responsabilité du syndicalisme de mettre les salariés en garde contre l’imposture sociale du Front National. Il est de la responsabilité du syndicalisme de combattre la stratégie de ceux qui cultivent le rejet de l’autre et la division des salariés, pour mieux cacher leur incapacité à tracer des perspectives d’avenir et de justice sociale.
Les idées et l’influence de l’extrême droite, et particulièrement du Front national, impactent le monde du travail et par conséquent le mouvement syndical. Pas seulement parce que le parti de Le Pen tente de noyauter les syndicats ou tente d’exister en tant que syndicat, mais aussi parce que les idées nauséabondes se diffusent, se banalisent.
Les racistes, les homophobes s’expriment sans complexe comme on l’a encore vu chez SFR à Massy le 7 janvier lorsqu’un tract homophobe a été diffusé anonymement.
Dans ce contexte, citons l’action de l’Ufict-Cgt Mines Energie qui a décidé d’ouvrir le débat sur les idées racistes non seulement auprès des cadres et maîtrises, mais en commençant par les syndiqués eux-mêmes. Elle le fait dans un contexte où de plus en plus de salariés issus de l’immigration sont embauchés. Dès lors quelle place peuvent-ils prendre dans l’entreprise mais aussi dans notre syndicalisme CGT, s’ils se sentent discriminés ou stigmatisés ? Etre le syndicat de tous ne va pas de soi… ça se travaille, ça se discute.
Première étape de cette campagne : un meeting (avec la participation des premiers responsables de chaque organisation) dans les locaux de la CGT à Montreuil, le 29 janvier prochain à partir de 19h30 au terme d’une journée de débats et de réflexion dans les locaux de la bourse du travail de Paris. Ce meeting sera retransmis en direct sur le site de la CGT.
Voir le dossier spécial « Extrême droite, l’imposture sociale »