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« L’objectif de la rencontre est d’alerter les cadres et les salariés ayant des responsabilités sur les enjeux du travail qualifié malmené » a souligné Marie-José Kotlicki, la secrétaire générale de l’UGICT.
Le sondage Viavoice publié ce mercredi par l’UGICT atteste d’ailleurs de l’existence d’un profond malaise chez les cadres: dégradation des pratiques managériales, charges de travail en hausse et sentiment de ne pas être associés aux choix stratégiques de l’employeur. « Il s’agit de démontrer que la CGT est un syndicat fait pour eux », souligne Virginie Gensel-Imbrecht, membre de la direction confédérale.
Etre une CGT qui fait des propositions crédibles comme alternatives aux politiques menées dans les entreprises et par les pouvoirs publics. Une CGT qui a des propositions revendicatives qui parlent aux salariés qualifiés et en responsabilités parce qu’elles touchent à leur travail, à leurs conditions de vie, à la reconnaissance de leurs qualifications, de leur rôle dans l’entreprise.
De fait, sur le parvis de La Défense, on a parlé de la perspective d’un vrai droit à la déconnexion, de la réduction du temps de travail, de la reconnaissance des qualifications dans le salaire. On a aussi parlé d’industrie et d’emploi, alors que par exemple, les milliers de salariés de la tour Areva sont taraudés par l’inquiétude quant à leur avenir. On a aussi parlé du projet de directive européenne sur le secret des affaires contre lequel se sont mobilisés tous les syndicats français, de nombreuses associations et des journalistes parce qu’il bâillonnerait notamment les salariés en responsabilités qui viendraient à dénoncer les pratiques managériales, commerciales, sociales, financières, contraires à l’éthique. Sur ce sujet, la bataille ne fait que commencer », a lancé Marie-José Kotlicki. « On ne s’interdit pas d’organiser un rassemblement national » pour faire barrage à ce texte.