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« Nous devons faire des efforts pendant des années pour que la France soit plus forte, pour que ses entreprises soient plus compétitives et pour que son secteur public soit plus efficace, avec moins de coûts et moins d’impôts. »
Mais pas question de se relâcher quand notre pays serait revenu à meilleure fortune car dans l’esprit de Manuel Valls « si d’ici deux ou trois ans nous avons plus de croissance et nous cessons nos efforts pour réduire la dépense publique, nous perdrons ce que nous aurons acquis » Du sang et des larmes, voilà en substance ce que promet et préconise le chef du gouvernement.
Il revenait donc au chef de l’Etat de caresser les Français dans le sens du poil en balayant de la main le french-bashing. Au terme d’une année 2014 catastrophique sur tous les plans (économique, politique, et personnel), François Hollande a voulu apparaître plus déterminé que jamais «Je veux en finir avec le dénigrement et le découragement» assure-t-il dans un jeu de mains très appuyé les yeux braqués sur le prompteur.
Dans son discours, François Hollande n’a fait aucune annonce majeure, mais doit-on le regretter après celle du Pacte de responsabilité lors des vœux précédents ?
Et surtout, il n’a pris aucun engagement sur le chômage, contrairement aux deux discours des vœux précédents, mais on aura noté que cette fois il renvoie aux entreprises la responsabilité d’embaucher en contrepartie des baisses de cotisations sociales qui ont déjà montré qu’elles n’avaient aucune efficacité en termes de créations nettes d’emplois.
D’ailleurs, les Français n’y croient pas comme l’a indiqué un sondage publié le 1er janvier dans Le Parisien/Aujourd’hui en France. Les Français placent en tête de leurs souhaits pour 2015 une baisse du chômage et une augmentation du pouvoir d’achat, mais n’y croient pas, 59% ont retenu comme priorité « faire baisser le chômage », 41% « augmenter le pouvoir d’achat des Français » et 40% « baisser le niveau des impôts et des taxes ». Mais seulement 22% pensent que leur souhait concernant le chômage pourrait se réaliser en 2015, 16% que le pouvoir d’achat pourrait augmenter et 13% que le niveau des impôts et taxes pourrait baisser.
Concernant leurs vœux personnels prioritaires, 44% souhaitent avoir une augmentation de salaire (71% chez les ouvriers) et 31% avoir plus de temps à consacrer à leur famille (45% chez les cadres).