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Après la douche glacée d’août (+50 200 demandeurs d’emploi sans activité et un total de 3,56 millions de chômeurs en métropole), les chiffres de septembre seront scrutés et sans doute abondamment commentés, car il ne reste plus que deux livraisons mensuelles de l’indicateur de Pôle emploi avant décembre, fenêtre que le chef de l’État a lui-même désignée pour dire s’il sollicite ou non un second mandat.
Du coup, presque pour excuser par avance l’échec social du quinquennat, l’ancien ministre du Travail, François Rebsamen, a reconnu que l’engagement répété du président de la République de conditionner sa candidature à une baisse du chômage avait été une « erreur collective », celle d’avoir considéré que « cela irait plus vite ».
La flambée d’août, jamais vue depuis janvier 2013 a été, selon le gouvernement, imputable aux attentats de juillet qui ont affecté le secteur du tourisme, ainsi qu’un aléa statistique lié aux défauts d’actualisation à Pôle emploi, inhabituellement bas.
Mais si depuis quelques mois on nous agite quelques indicateurs de frémissement, notamment pour l’emploi des cadres, il n’en reste pas moins que les plans sociaux, les dégraissages, fermetures d’entreprises se poursuivent allègrement comme en témoignaient encore lundi dernier les informations sur PSA. Dans une note interne, le constructeur automobile prévoit en 2017, pour la quatrième année consécutive, de recourir à des départs volontaires et d’autres mesures pour éviter des « plans collectifs de licenciements économiques avec phase contrainte ».
Toujours lundi dernier, une étude publiée par Ranstad, annonce que près d’une collectivité locale sur deux (44 %) prévoit de réduire ses effectifs face à la baisse des dotations de l’État, contre seulement une sur quatre (26 %) en 2015.
Quels que soient les chiffres annoncés mardi, les Français ne croient plus que la courbe puisse durablement s’inverser dans les mois qui viennent. Et si les résultats de François Hollande sur le chômage ne vont pas manquer d’être utilisés par les candidats à la primaire de droite, ces derniers, on l’a entendu lors du débat qui les a réunis, sont tous par exemple favorables à une diminution drastique de l’emploi public.