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Mais on est chaque fois obligé de constater que lorsque l’on ouvre des discussions à partir de l’agenda et des prétentions patronales, les besoins et les revendications des salariés ne sont pas satisfaits. Dans la négociation sur la sécurisation de l’emploi, le Medef entend bien élargir la définition du motif économique et encadrer les délais de la procédure pour licencier plus facilement et plus rapidement. Il veut aussi empêcher les recours en justice des salariés, diminuer le recours aux expertises par les comités d’entreprise.
Quant aux reclassements, il voudrait se contenter de propositions pour le moins obscures et entraînant des conséquences lourdes pour les salariés en cas de refus ou d’échec. Evidemment, les organisations syndicales considèrent ces propositions comme inacceptables. Les salariés ont besoin d’autres réponses que celles avancées par ce patronat qui n’a décidément rien compris à ce qui s’est passé en France et dans toute l’Europe ces derniers mois.
Il fait fi du changement de politique auquel aspirent les Français, il pousse les feux de l’austérité alors que dans de nombreux pays européens les salariés, les retraités, les populations se mobilisent contre l’austérité.
Dans ce contexte, il va falloir parler plus fort pour se faire entendre du patronat et du gouvernement. Et si possible, il va falloir le faire de manière unitaire comme l’ont décidé les confédérations CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires qui ont appelé vendredi les salariés, retraités et chômeurs à manifester le 14 novembre dans le cadre de la journée européenne contre l’«austérité» et pour des «mesures de solidarité» avec «les pays les plus en difficulté». Les syndicats «appellent partout en France à manifester selon des modalités permettant la participation la plus large», sans les préciser.
L’intersyndicale incite les «salariés du privé et du public, les retraités et les chômeurs» à «manifester leur volonté de voir apporter des réponses concrètes aux difficultés que vivent tous les travailleurs en France et en Europe et en solidarité avec les travailleurs espagnols, portugais et grecs».
Elle dénonce «les traitements de choc infligés aux travailleurs, notamment en Grèce, en Espagne et au Portugal» qui «montrent l’impasse de politiques qui conduisent à la destruction des droits sociaux».