La détermination reste intacte contre la loi Travail

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La détermination reste intacte contre la loi Travail
Tandis que les parlementaires ont entamé les débats sur la loi Travail, les organisations qui en réclament le retrait poursuivent la mobilisation et préparent un nouveau temps fort le 28 avril. D’ores et déjà, on peut affirmer que le gouvernement n’est pas parvenu à faire décrocher les syndicats étudiants et lycéens en se livrant à une opération qualifiée de «Â déminage » par bien des éditorialistes.

Certes le gouvernement a présenté le 11 avril dernier, des mesures importantes en faveur des jeunes (Aide à la Recherche du Premier Emploi, sur-cotisation des CDD, amélioration de la rémunération des apprentis, revalorisation des bourses, prolongation du droit aux bourses, création de places en BTS…). Pour les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL « ces annonces sont le fruit des fortes mobilisations des jeunes, à l’appel des organisations lycéennes et étudiantes aux côtés des salariés », mais pour autant, « le désaccord sur le projet de loi reste entier » affirment-elles à la suite d’une réunion de l’intersyndicale le 15 avril.

La détermination est donc intacte, voire renforcée par ces premiers acquis que le gouvernement devra confirmer. Les jeunes lycéens et étudiants ont toutes les raisons de poursuivre d’autant que plus qu’un Français sur deux (53%) soutient leur mouvement  contre la loi Travail et deux sur trois disent le comprendre, selon un sondage Opinionway publié mardi 12 avril. Une sympathie qui ne se dément pas car un mois après le début du mouvement, 64% des personnes interrogées disent le « comprendre », selon cette enquête pour Métronews et LCI. Plus généralement, le mouvement contre la loi Travail a le soutien de 66% des 18-34 ans.  Pour l’intersyndicale, «  le gouvernement doit poursuivre dans la voie du dialogue amorcé avec les organisations de jeunesse. Il doit aussi écouter les organisations de jeunesse et de salariés qui restent toujours opposées à la loi Travail.

Les organisations signataires rappellent une nouvelle fois que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s’organiser tout en assurant la sécurité des manifestants. Depuis plus d’un mois, les étudiants, lycéens, salariés, privés d’emploi et retraités sont mobilisés pour exiger le retrait du projet de loi Travail en discussion au parlement. Le droit du travail doit aujourd’hui prendre en compte nombre d’enjeux (évolution technique et technologique, émergence de nouvelles technologies d’information et de communication, du numérique, transition écologique, évolution des besoins de la population…) et en mesurer les transformations induites sur le travail. L’enjeu est offrir des garanties et des droits en conséquence aux salariés des secteurs privé et public.

A terme, cette remise en cause de pans entiers du Code du Travail risquerait d’avoir aussi des conséquences sur le statut de la Fonction publique alors que les agents vivent déjà des situations dégradées » affirment les syndicats qui réclament le retrait du texte et l’ouverture de négociations. CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent l’ensemble des salariés, privés d’emploi, étudiants, lycéens, retraités à se mobiliser à nouveau par la grève et à participer massivement aux manifestations le 28 avril prochain.

Dès à présent, elles appellent à l’organisation d’assemblées générales dans les entreprises et administrations pour assurer le succès de cette journée et décider de la poursuite de l’action pour obtenir le retrait de la loi et l’obtention de nouveaux droits. Elles se saisiront du 1er mai, pour donner à cette journée de solidarité internationale, un caractère particulier en pleine mobilisation contre le projet de loi Travail. »

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