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Elle aura vu l’exécutif ajuster sa communication sous les coups de boutoir des chiffres du chômage et le dialogue social s’enfoncer dans les ornières, tandis que notre pays continue de détruire plus d’emplois qu’il n’en crée, en particulier dans l’industrie.
Cependant, dans cette année 2014 nous pouvons nous féliciter, nous la CGT des cadres, ingénieurs, techniciens, d’avoir fait germer une idée qui fait son chemin : le droit à la déconnexion…
Que d’enquêtes d’opinion ne sont-elles pas venues conforter cette aspiration ? Encore ce 22 décembre, une enquête du ministère du Travail est venue nous dire que dans toute l’Europe, ce sont les salariés français qui se disent le plus souvent exposés à des facteurs de risques psychosociaux.
L’enquête montre que les salariés en France déclarent une intensité de travail équivalente à la moyenne des 27 pays de l’Union européenne. Mais ils se disent plus souvent exposés à un manque d’autonomie, à des exigences émotionnelles ou à des conflits de valeur.
Ils font aussi une distinction plus nette qu’ailleurs entre temps professionnel et extra-professionnel : Ils disent ainsi plus souvent que leurs horaires de travail s’accordent mal avec leurs engagements sociaux et familiaux (21%), davantage que les Danois (6%), les Néerlandais (9%) ou les Britanniques (13%).
L’abolition de la frontière entre vie professionnelle et vie privée est devenue telle que selon une récente étude de l’Apec trois cadres sur quatre pronostiquent une augmentation du travail hors les murs dans les cinq ans à venir.
Cette idée, cette revendication d’un droit à la déconnexion nous allons encore la travailler, la confronter.
Elle sera au centre des Rencontres d’Options le 28 janvier prochain (programme et inscriptions).