Cour des comptes : la petite musique de fond libérale

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 Cour des comptes : la petite musique de fond libérale
C’est devenu une sorte de «Â marronnier » pour la presse qui s’en fait en général des choux gras et ne manque pas de se délecter des aspects les plus truculents. La dernière livraison du rapport des magistrats de la Cour des comptes n’échappe pas à la règle.

Sous couvert d’une prétendue impartialité, et derrière une pseudo vérité des chiffres, les magistrats de la rue Cambon réitèrent cette année leurs prises de position sur la situation des finances publiques et, « quittent le terrain de l’impartialité pour rejoindre celui, très orienté, des forces politiques prônant l’austérité et la loi du marché » estime l’UGFF-CGT.

Comme d’habitude, l’analyse des magistrats comptables arrive opportunément pour nourrir le débat politique et c’est singulièrement dans celui de la présidentielle puis des législatives que les « Sages » entendent peser. « L’accentuation de l’effort de maîtrise des dépenses est indispensable pour respecter les objectifs que la France s’est donnés, sortir de la procédure concernant les déficits excessifs et renforcer sa crédibilité financière auprès de ses partenaires de la zone euro ».

De fait la Cour des comptes assure que dans l’objectif de « ramener le déficit public à 0,6 point du PIB en 2020 sans accroître les prélèvements obligatoires, il sera nécessaire d’accentuer nettement l’effort de maîtrise des dépenses entamé depuis 2010. » Entendez par là qu’il faut poursuivre et amplifier la réduction de la masse salariale de la fonction publique. Et pour se faire comprendre, les magistrats de la Cour des comptes jettent le doute sur l’utilité des dépenses publiques. « Le niveau particulièrement élevé des dépenses publiques en France est loin de conduire à des résultats à la hauteur des moyens engagés, comme l’illustrent les politiques du logement, de la formation professionnelle ou de la santé » assure ainsi la livraison 2017 du rapport.

Critique et sourcilleuse dès qu’il s’agit de la dépense publique, la Cour des comptes n’est guère bavarde sur le CICE qui, de 2013 à la fin 2016, aura conduit l’État à dépenser environ 30 milliards d’euros, soit la principale dépense fiscale de l’État. « Lorsque l’on sait que, dans les estimations les plus optimistes, cette somme octroyée aux entreprises a permis de sauvegarder ou créer 100 000 emplois (d’où un coût moyen annuel absolument stratosphérique de 300 000 euros par emploi !), on est en droit de se poser des questions.

Pas la Cour des comptes visiblement » relève la CGT des fonctionnaires.

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