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Et pour bien se faire comprendre, le ministre prévient : «comme l’Etat garantit financièrement le régime, il peut aussi reprendre la main si les blocages sont trop lourds. Le sujet reviendra en temps voulu ».
Cette manière d’instrumentaliser, de violer le dialogue social n’est pas sans rappeler les méthodes honnies du régime précédent. Personne n’a en effet oublié comment Nicolas Sarkozy donnait le cap à atteindre, donnait le tempo des négociations et menaçait, lui aussi, de reprendre la main. Chaque fois, les salariés y ont laissés des plumes.
Evidemment, les propos de Valls qualifiés de « provocation » par les syndicats ont aussi provoqué des réactions indignées dans la majorité au point que François Hollande s’est montré plus évasif jeudi, en renvoyant aux négociations entre partenaires sociaux. « Sur l’indemnisation du chômage il y a une convention qui vient d’être signée en 2014 et une autre est prévue en 2016 « , a rappelé le chef de l’Etat sans siffler pour autant la fin de la partie.
Résultat, la charge continue et si certains observateurs voient là l’expression d’une nouvelle cacophonie au sommet, on peut surtout voir dans cette séquence une surenchère pour honorer les revendications patronales.