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Dans un contexte d’atonie économique avec des prévisions de croissance pour 2013 autour de 0,2 à 0,5 % et une poursuite des destructions d’emplois industriels, cela veut avant tout dire que beaucoup de demandeurs d’emplois plus indemnisés ont fait le choix de ne plus être inscrits. On assiste à l’explosion des radiations automatiques, soit 77 500 de plus qu’en juillet 2013.
Restons lucides car pour inverser véritablement la courbe il faut bien plus que des emplois aidés et le Premier ministre lui-même l’a d’ailleurs récemment reconnu. Notamment, on estime qu’il faudrait une croissance à 2 % pour commencer à créer de l’emploi.
On a par ailleurs appris par l’Insee que si le nombre d’actifs âgés de 50 à 64 ans a bondi de 310.000 en 2012, faisant grimper le taux d’activité des seniors de 3,5 %, ils ont été « aussi plus nombreux à connaître le chômage » (leur taux de chômage est en hausse de +0,6 point sur la période), souligne l’Institut national des statistiques et études économiques.
Il y a donc de quoi relativiser largement les annonces du gouvernement qui serait bien avisé de doper la consommation qui représente plus de 40 % de la croissance dans notre pays.
Bien avisé aussi de « réorienter les milliards d’aides publiques aux entreprises vers les salaires, l’emploi, les services publics, à donner un coup de pouce significatif au SMIC, à prendre des dispositions urgentes pour résorber les inégalités salariales entre femmes et hommes », comme le demande la CGT.