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Et il est probable que ce renoncement va contribuer à lui faire regagner quelques points dans les sondages.
À défaut d’entrer dans l’histoire par la qualité de son quinquennat, notamment en matière économique et sociale, François Hollande tente de redorer son blason et ses soutiens nous assurent d’ores et déjà que l’histoire lui rendra justice.
L’acceptation dès le début de son mandat du pacte budgétaire européen en contradiction avec ses promesses de campagne, puis le pacte de responsabilité annoncé sans discussion, le virage social libéral annoncé lors de ses vœux, le choix de la « politique de l’offre » puis le calamiteux semestre durant lequel, avec Manuel Valls, il a imposé la loi Travail ont été les étapes d’un quinquennat qui aura beaucoup déçu.
Sur le plan social, ces cinq années ne sauraient être évaluées à l’aune des chiffres du chômage. L’inversion promise de la courbe du chômage n’est pour l’heure qu’une illusion d’optique car la baisse des chiffres est largement infirmée par la forte croissance de la précarité. Par ailleurs, on peut douter de sa crédibilité car elle est aussi assise sur un transfert de chômeurs vers les stages de formation.
Si l’on ajoute à ce bilan les atteintes aux libertés syndicales, le refus d’amnistier les militants poursuivis pour des faits commis lors de mouvements sociaux, l’acharnement des pouvoirs publics à poursuivre les militants en dépit des jugements de relaxe, l’agrément par le ministère du Travail de licenciements de délégués syndicaux contre l’avis des inspecteurs du travail, on mesure combien ces cinq années laissent un goût amer.