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La réforme « va dans le bon sens », se sont également félicités les représentants du patronat Pierre Gattaz (Medef) et François Asselin (CGPME) qui saluent le projet tout en appelant le gouvernement à « aller jusqu’au bout ». C’est-à-dire à ne pas flancher et au besoin à imposer par la force du 49-3 un projet qui en 53 articles, 7 titres, 131 pages, hache menu les droits et la protection des salariés.
« À la protection des salariés c’est désormais la prise en compte des intérêts financiers du patronat et des actionnaires qui sera privilégiée », affirme la CGT, en dénonçant les 35 heures « rendues obsolètes », « la mise en œuvre du référendum-chantage », « le plafonnement des indemnités prud’homales ». Ce projet comporte aussi l’élargissement de la définition du licenciement économique facilitant la rupture du contrat même si l’entreprise ou le groupe ne connaît pas de difficultés économiques sérieuses ou déguise des baisses d’activité.
Dans un communiqué du 17 février, l’Ugict-CGT a pointé l’extension et l’assouplissement du forfait jour qui touche déjà un cadre sur deux. Alors que la France a été condamnée à 4 reprises par le Comité européen des droits sociaux, que la Cour de cassation a annulé 11 accords de branches et appelé le législateur à se mettre en conformité avec le droit européen, le projet de loi prévoit que les entreprises de moins de 50 salariés n’auront plus besoin d’accord collectif et que les 11 heures de repos consécutifs obligatoires pourront être fractionnées, au mépris des normes européennes et du droit à la déconnexion.
Travailler plus pour gagner moins, être licencié sans motif, voir son contrat de travail modifié, son salaire baisser, son temps de travail augmenté sans pouvoir se défendre, tels sont quelques-uns des aspects les plus régressifs de ce projet qui appelle une réaction forte et unitaire du monde du travail, salariés, précaires, privés d’emploi », la CGT s’engage « à travailler à cela de manière urgente ». Pour sa part, l’Ugict-CGT a lancé une campagne d’information, de mobilisation contre le projet de loi El Khomri. Par ailleurs une pétition citoyenne a déjà recueilli près de 200 000 signatures en un week-end.