Pour en savoir plus
Le patronat a fait connaître officiellement ses « propositions » et enfin mis par écrit ce qu’il dit depuis quelques mois. Il veut amputer la possibilité des salariés de partir à l’âge légal de 62 ans et par le biais de l’amputation des pensions, obliger les gens à travailler plus longtemps. Il veut aussi remettre en cause et diminuer les pensions de réversion. C’est une logique de toujours moins qui est le corollaire du dogme patronal : pas un sou de plus pour les retraites.
Cette semaine, le 17 mars, les retraités battront à nouveau le pavé à l’appel unitaire de huit organisations (l’UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, SFRN-FSU, UNIR-Solidaires, UNRPA-Ensemble, Solidaires et LSR). Pour exiger entre autres la fin du gel des pensions et l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités avec l’indexation des pensions sur l’évolution des salaires et un minimum de retraite équivalant au SMIC pour tout retraité ayant une carrière complète.
Nul doute qu’une forte mobilisation des retraités peut peser et aura forcément un écho autour de la table de négociations comme un signal fort de l’exaspération, mais elle ne sera pas suffisante pour inverser si les salariés actifs n’interviennent pas.
Sur ce dossier de l’avenir des deux régimes, nous devons et nous pouvons mobiliser les salariés et mettre cette question en débat pour préparer la journée nationale interprofessionnelle unitaire de mobilisation et de grève et la manifestation nationale à Paris le 9 avril. Le devenir des régimes de retraite complémentaires n’est pas une question isolée, hors sol ou déconnectée des autres questions sociales. La crise financière des régimes prend racine entre autres dans la hausse du chômage, dans la précarité, dans les politiques de bas salaire, dans les inégalités entre les femmes et les hommes. La CGT et son Ugict ont des propositions à faire valoir.
Nous l’affirmons, pour une bonne retraite, les financements existent !