AGIRC ARRCO : l’Ugict invite les salariés à la table des négociations

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AGIRC ARRCO : l'Ugict invite les salariés à la table des négociations
Manuel Valls s’exprimant la semaine dernière au sujet de l’avenir financier des retraites complémentaires a cru bon d’appeler les «Â partenaires sociaux » au compromis, les enjoignant de faire face à leurs responsabilités lors d’un rendez-vous qu’il qualifie de «Â décisif » le 16 octobre.

« Un accord doit être trouvé pour sauvegarder ces régimes et préserver le caractère paritaire de leur gestion », a affirmé le Premier ministre. « Chacun doit faire les pas nécessaires pour y aboutir » demande Manuel Valls qui donne ainsi un ton solennel et volontiers dramatique à cette nouvelle séance de négociation décidée en juin dernier après l’échec des négociations.

Les organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) et patronales (Medef, CGPME, UPA) n’avaient pas exclu de poursuivre la négociation au-delà du mois d’octobre. Que Manuel Valls s’exprime sur un sujet qui concerne 12 millions de retraités et tous les salariés du régime général est naturellement légitime. On aurait aimé qu’après tous les sacrifices consentis par l’État et les salariés pour restaurer les marges des entreprises sans créer d’emploi, il ne prenne pas la parole pour renvoyer dos à dos patronat et syndicat.

Dans cette négociation, le débat se polarise autour de deux possibilités : baisser les retraites et leur montant, comme le veut le MEDEF, ou augmenter les ressources, pour financer des retraites de qualité comme le proposent les syndicats et notamment la CGT. Au passage, le Medef entend aussi fusionner l’ARRCO et l’AGIRC. Pas d’économie à en attendre, mais par contre la remise en cause du statut cadre, déterminé dans les conventions collectives par l’affiliation à l’AGIRC.

L’objectif ? Amplifier le mouvement de déclassement et de déqualification, casser toute forme de statut collectif et individualiser encore un peu plus les carrières des cadres. Ces dispositions entraîneraient une baisse massive du niveau des pensions et pousseraient les cadres vers la capitalisation.

Dans cette affaire, il ne s’agit pas d’aménagement à la marge, mais d’une vraie rupture dans le contrat social. Il s’agit de porter un coup décisif à la protection sociale pour précipiter les générations actuelles et futures d’actifs dans les bras des compagnies d’assurance pour préparer leurs retraites. Bien entendu, ni Manuel Valls, ni François Hollande n’oseront plaider pour la retraite par capitalisation, mais en enjoignant les salariés et leurs représentants à accepter de nouveaux sacrifices, c’est bien le lit de la capitalisation qu’ils préparent.

D’ici au 16 octobre et durant les négociations à venir, l’Ugict-CGT a décidé d’informer les ingénieurs cadres et techniciens sur les enjeux de ces négociations et sur les propositions que défend la CGT. Elle entend aussi faire toute la transparence sur ces négociations en les plaçant sous le contrôle des salariés.

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