Pourquoi voter le 9 juin aux élections européennes en tant qu’ingénieur·e, cadre ou technicien·ne ?

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Temps de lecture : 4 minutes
Le premier – et seul – tour pour élire nos représentant·es au Parlement européen aura lieu le dimanche 9 juin. Alors que le gouvernement tente de poursuivre ses réformes de reculs sociaux, et que l’extrême droite n’a jamais été aussi haute dans les sondages, l’Ugict-CGT appelle à la mobilisation générale dans les urnes.
Chaque voix compte face au péril de l’extrême-droite, or seul·es 50 % des citoyen·nes de l’Union s’étaient déplacé·es pour voter en 2019. Et c’est au niveau de l’Union européenne que nous pouvons sécuriser nos droits et les protéger des offensives du gouvernement.
Sur les questions environnementales, d’égalité femme-homme, ou sur l’encadrement des usages et du déploiement de l’intelligence artificielle (IA) c’est aussi et surtout au Parlement européen que ces débats ont lieu. 

 

Voter pour l’égalité femmes/hommes

L’Europe doit et peut contraindre les entreprises à appliquer l’égalité salariale et à lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail. En adoptant les directives sur la transparence salariale et sur la lutte contre les violences faites aux femmes, le Parlement européen a montré la voie, mais il faut aller plus loin pour mettre fin aux discriminations sexistes et aux violences sexuelles au travail.

Lire l’article sur le site d’Eurocadres : Challenges and Achievements: Women and the Gender Gap in Access to Managerial Positions in Europe

 

Voter pour l’environnement

Sauvegarde de nos emplois et lutte contre le réchauffement climatique ne sont pas opposées : au contraire ! C’est en garantissant à l’échelle de l’UE le devoir de vigilance des entreprises donneuses d’ordre, mais aussi le droit d’alerte des salarié·es sur les pratiques de leurs entreprises que nous pouvons nous organiser collectivement pour l’environnement.

 

 

Voter pour l’encadrement de l’intelligence artificielle générative

On ne parle plus que d’elle : l’intelligence artificielle générative va révolutionner le monde du travail, ainsi que le marché de l’emploi. Comme tout progrès technologique, nous devons nous assurer que sa mise en œuvre se fasse en accord avec les salarié·es et les citoyen·nes et au bénéfice de l’intérêt général. Or, c’est aussi au Parlement européen que les débats sur l’encadrement de l’IA auront lieu.

 

 

Voter pour une directive européenne pour la prévention des risques socio-organisationnels (ou psychosociaux)

> Plus d’une personne sur deux exerçant en tant que technicien·ne ou profession intermédiaire déclare être soumise à des risques psycho-sociaux (RPS) dans le cadre de ses fonctions. (Baromètre Viavoice 2023).

Eurocadres, l’organisation syndicale européenne de l’encadrement (et présidée par Nayla Glaise de l’Ugict-CGT) se bat pour qu’une directive européenne concernant la prise en compte des RPS soit votée au Parlement.

Téléchargez les sociomètres de l’envadrant·e et des risques psycho-sociaux

 

Voter pour encadrer le télétravail et garantir un droit effectif à la déconnexion

Avec la charge et les horaires de travail qui se rallongent, et les pratiques du télétravail qui se sont maintenant ancrées pour les travailleur·ses comme pour les employeurs, le droit à la déconnexion n’est toujours pas effectif.

> Seulement 36 % des répondant·es à l’enquête de l’Observatoire du Télétravail ont déclaré bénéficier d’un dispositif de droit à la déconnexion, alors même que ce dernier est inscrit au Code du travail. (Enquête 2023)

> En 2023, ce sont 68% des cadres qui souhaiteraient disposer d’un droit à la déconnexion effectif afin de préserver leur droit à la vie privée et à la santé ! (Baromètre ViaVoice 2023)

 

Le droit à la déconnexion va de paire avec la préservation de la santé mentale, et la lutte contre les maladies telles que le burn-out.

Lire l’édito d’Options : Égalité femmes-hommes, santé mentale au travail : l’Europe doit beaucoup mieux faire !

 

L’Ugict-CGT porte au niveau européen la nécessité d’une directive de haut niveau sur l’encadrement du télétravail et le droit à la déconnexion, après l’échec des négociations sur ce thème il y a six mois. Le Parlement européen aura à améliorer le projet de directive. Seul·es des parlementaires qui ont à cœur les intérêts des télétravailleur·euses et des travailleur·euses en général pourront améliorer le cadre légal existant en France.

 

Voter pour la réduction du temps de travail des ingénieur·es cadres et technicien·nes

Grâce au droit européen l’Ugict-CGT a fait condamner à plusieurs reprises la France, par le Comité européen des droits sociaux (CEDS) pour son utilisation des forfait-jours. Le CEDS considère cette utilisation comme étant contraire au droit à une durée raisonnable de travail et à une rémunération équitable ; le CEDS a par ailleurs relevé que le forfait-jour permettait de travailler jusqu’à 78 heures par semaine !

L’Ugict-CGT demande a minima un décompte à postériori des heures réellement travaillées au forfait-jours pour que toutes leurs heures de travail soient reconnues. L’Ugict se positionne pour la semaine de 4 jours.

Pour une Europe sociale, soucieuse des travailleur·ses et des enjeux auxquels nous devrons faire face : rendez-vous aux urnes le dimanche 9 juin.

 

Retrouver l’analyse CGT : sur https://www.cgt.fr/electionseuropeennes

Télécharger le tract : 20240405_Elections Europe

Télécharger l’argumentaire : Dossier argumentaire élections européennes

Pour suivre les activités d’Eurocadres (en anglais) : https://www.eurocadres.eu/

 

 
 
 
 
 
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