Comment la RATP s’est-elle retrouvée dans la situation d’être découpée ? et surtout pourquoi ?

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À qui profite le crime ?Pourquoi la mobilisation en cours?

Vous avez dit concurrence ?

Le service public voyageurs sous forme d’EPIC aiguise les appétits du secteur privé.

Critiquée depuis des décennies sur ses coûts et son personnel « privilégié », l’EPIC RATP est la proie des groupes privés. Ainsi les attaques menées ont permis des lois et des décrets pour justifier le dépeçage de notre entreprise publique de service public et ainsi affûter les incisives libérales dans la lignée des privatisations des autoroutes.

Un financement public avec une ressource intarissable.

La RATP est une entreprise prospère qui dégage une marge de 3 à 4% l’année. Un chiffre d’affaire qui fait pâlir les grands groupes et une capacité d’autofinancement d’1 milliard qui lui permet même de résister à la crise sanitaire actuelle. Selon les adeptes de la concurrence libre et non faussée, elle doit donc être convertie en machine à cash pour le secteur marchand.

D’autant que le contrat avec IdFM garantit une rentrée d’argent public.

C’est cela que visent les prédateurs, l’argent public et le milliard et demi de résultat en 5 ans que l’entreprise a réalisé au prix de centaines de désorganisations de travail.

Dans le monde de la concurrence, ce sont les actionnaires qui se remplissent les poches et les usagers et les travailleurs qui trinquent !

Il est faux de croire que les usagers pourront avoir le choix de prendre différents bus sur la même ligne de départ, ou encore différents métros ou RER dans le même tunnel. Donc, il s’agit bien de mettre le curseur de la concurrence sur la diminution des surfaces tertiaires, qui entraînera inévitablement des diminutions d’effectifs, entraînant ainsi la continuité de la dégradation des conditions de travail et de rémunération des agents.

Et l’agent RATP au milieu de tout ça ?

D’un côté, nous avons une entreprise qui doit répondre aux demandes d’IDFM sur une productivité imposée mais aussi sa volonté de réduire les coûts afin de se frotter au triste jeu de la concurrence.

Des filiales du groupe RATP seront amenées à répondre aux appels d’offres afin de « racheter » ses propres centres-bus… Quand aujourd’hui 70% du coût du transport urbain représentent les frais de personnel, on devine facilement quel levier va utiliser la Direction pour réduire ses coûts… Ce sera moins de personnel et une modération salariale permanente saupoudrée de primes.

Cette concurrence sera donc le prétexte à des attaques incessantes sur les effectifs, sur nos conditions de travail et sur nos rémunérations qu’imposera la Direction dans les prochains mois.

2025, ouverture à la concurrence de BUS , un séisme dans toute la RATP !
Une onde de choc qui sera ressentie par tous les agents. Le comité d’entreprise (restaurants, vacances, loisirs etc), notre service médical, la carte de service sur le réseau BUS, la mutuelle, … 19 000 agents qui quittent l’EPIC, cela représente une grande partie des contributions patronales qui ne seront plus versées alors que l‘on sait que c’est le nombre qui fait l’équilibre financier.

La Direction assure qu’un cadre social est dédié pour une partie des machinistes-receveurs et que rien, ou presque, ne changera pour eux !

Un cadre social territorialité est sur le point d’être publié au Journal Officiel par le Ministère qui, seul, a décidé de son contenu après avoir assuré un pseudo dialogue social. Un cadre low-cost moins favorable car il réduit les droits actuels et laisse en plus des agents de côté (seuls les machinistes de Paris et de la petite couronne sont concernés). Il ne répond pas aux exigences de la CGT-RATP et de la Fédération CGT des transports pour supprimer la concurrence entre salarié-es.

Pour en savoir plus, téléchargez la 4 pages de la CGT RATP ci joint

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Pièces-jointes :
2020-12-05-Tract-CGT-RATP-Vous-avez-dit-concurrence-.pdf Télécharger

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