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Le 9 février dernier, le rapport parlementaire de Gérard Sébaoun et Yves Censi sur « L’épuisement professionnel ou burn out : une réalité en manque de reconnaissance » a été rendu public. La CGT des ingés, cadres et tech salue un rapport sérieux et documenté qui permet enfin d’avancer des propositions pour la reconnaissance des maladies psychiques professionnelles.
En effet il y a urgence car l’explosion des maladies psychiques professionnelles est liée aux organisations du travail et au Wall Street management mis en œuvre par les directions auxquels les salarié-e-s ou les prestataires indépendant-es sont assujetti-e-s : décalage entre travail prescrit et travail réel, le passage d’une culture de moyens à une culture de résultat avec des objectifs toujours plus élevés et des délais toujours plus courts, une évaluation quantitative qui ignore trop souvent l’éthique et le sens du travail….
En l’absence de reconnaissance comme maladie professionnelle, le coût des maladies psychiques est porté exclusivement par la branche maladie de la sécurité sociale, ce qui déresponsabilise les employeurs.
Le rapport porte plusieurs propositions fondamentales :
- L’ouverture d’un chantier pour reconnaitre les maladies psychiques liées au travail comme maladie professionnelle, au-delà du Burn out, qui n’est qu’un syndrome.
- L’abaissement du taux d’incapacité permanente de 25 % à 10 % pour la reconnaissance des maladies professionnelles.
- Doter les infirmier-es du travail d’un statut de salarié-e protégé-e pour garantir leur indépendance vis-à-vis des employeurs.
- Permettre aux médecins du travail d’attester du lien entre la pathologie du/de la salarié-e et son travail. Ceci nécessite, comme le demandent l’Ugict-CGT et les médecins du travail depuis des années, que les employeurs n’aient plus la possibilité de porter plainte devant le conseil de l’ordre.
- Une séparation claire du temps de travail et du temps libre avec un droit effectif à la déconnexion. Le rapport relève d’ailleurs que les dispositions du code du travail – aggravées par la loi Travail – en matière de forfaits jours ne garantissent pas la santé des salarié-es.
L’Ugict-CGT appelle les ministres du travail, de la santé et les députés à prendre toute la mesure du danger pour la santé publique de la financiarisation du travail et de l’explosion des maladies psychiques professionnelles. L’Ugict-CGT demande à ce que ces propositions soient mise en place sans délai pour avoir enfin une politique de prévention et de protection de la santé des travailleurs et travailleuses intellectuels.