Billet – La solidarité syndicale contre la guerre en Ukraine

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L’entrée des troupes russes en Ukraine à la suite du crescendo dramatique des manœuvres militaires a fait ressurgir la menace d’un embrasement, d’une généralisation du conflit sur notre continent et le spectre d’une troisième guerre mondiale.

D’ores et déjà, les premières victimes de cette agression ce sont les populations civiles. On parle de morts et de millions de réfugiés. Les bombardements annoncés comme ciblés sur des objectifs militaires, ont en réalité causé des pertes civiles. Cette agression contre l’Ukraine est « une guerre, en violation de la souveraineté d’un pays, en violation du droit international et des principes fondateurs de la Charte des Nations Unies », se sont indignées les centrales syndicales françaises CGT, CFDT, CGC, FO CFTC dans un communiqué commun où elles expriment leur « soutien aux populations, travailleurs et à leurs syndicats qui sont d’ores et déjà victimes » de cette guerre. Elles appellent à « l’arrêt immédiat de cette agression et au retrait des troupes russes du territoire ukrainien ».

Faire taire les armes, laisser la place à la diplomatie et à la négociation est la seule issue à cette crise majeure Si les postures hostiles et bellicistes de Vladimir Poutine ont allumé la mèche, les responsabilités des dirigeants occidentaux ne sont pas minces.

La CGT dénonce ainsi « les menées impérialistes des grandes puissances, l’irresponsabilité des dirigeants qui font le choix des armes plutôt que du dialogue, les cadres d’alliance militaire, dont l’OTAN qui représentent une menace permanente pour la paix ». Ces alliances et traités d’un autre âge ne sont à l’évidence plus garants d’une paix durable.

Dans cette guerre, les gouvernements doivent prendre le parti de la désescalade afin de parvenir à faire taire les armes. Plutôt que de multiplier les annonces d’envoi d’armes pour le plus grand bénéfice de l’industrie de l’armement, ce sont les sanctions économiques qu’il faut actionner, malgré la réticence du monde des affaires. Les Nations Unies doivent être « le cadre privilégié d’élaboration des solutions politiques et diplomatiques pour régler la question ukrainienne ». La CGT, aux côtés d’une large coalition d’organisations engagées pour la paix appelle aux mobilisations contre la guerre et pour des négociations destinées à établir une paix immédiate et durable. Malgré la répression violente, il faut saluer les importantes mobilisations contre la guerre qui ont lieu en Russie et sont un point d’appui pour mettre fin aux politiques impérialistes et bellicistes de Poutine.

Tandis que dans d’interminables éditions spéciales de journaux télévisés anxiogènes certains s’interrogent sur les conséquences économiques de cette guerre, s’évertuent à peser le volume des échanges avec la Russie, la part du gaz russe dans notre consommation énergétique, la responsabilité du mouvement syndical est d’être aux côtés des travailleuses et travailleurs d’Ukraine, de ses voisins limitrophes, mais aussi de Russie qui seront rapidement impactés par cette guerre dont personne, à commencer par les peuples eux-mêmes, ne peut sortir gagnant.

Par FD, journaliste engagé et militant Ugict-CGT

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