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Exonération de la taxe d’habitation, négociation sur l’assurance chômage, déploiement du management par le ratio économique, question de la hausse du pouvoir d’achat…
Depuis plusieurs mois, gouvernement et patronat mènent de concert un « cadre bashing », une véritable campagne de dénigrement médiatique.
Est-ce que ce « cadre bashing » apporte de réelles réponses en termes d’améliorations des conditions de travail, de hausse des salaires, d’accès à des services publics de qualités et de proximité, de lutte contre le chômage ?
Pour les Ingés Cadres Techs CGT c’est clairement NON, et voici quelques raisons de se mobiliser le 19 mars 2019 (les organisations CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL appellent à une puissante journée d’action, de mobilisation et de grève)
Assurance chômage : les cadres dans le viseur
Suite à l’échec de la négociation assurance chômage, le gouvernement reprend la main et va faire lui-même des propositions pour atteindre 1,3 milliard d’euros d’économies. Parmi les pistes pour réaliser ces économies, la dégressivité et le plafonnement
des allocations pour les cadres est proposé par le gouvernement au nom « d’une meilleure justice sociale ». Une proposition populiste et dangereuse pour l’ensemble des salarié·e·s
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Pourquoi il faut définir l’encadrement de manière nationale et interprofessionnelle
Un accord de 2015 prévoyait une négociation pour définir la notion d’encadrement. Celle ci devait se conclure le 31 décembre 2018, mais le Medef a tout fait pour repousser la signature d’un accord, imposant des reports et des délais. C’était sans compter sur la tenacité et l’unité des organisations syndicales.
La négociation vient enfin de réouvrir, axée sur de vrais enjeux : le périmètre et le rôle de l’encadrement, les qualifications, les responsabilités et le degré d’autonomie sur les plans économiques, sociaux et environnementaux.
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Loi de transformation de la Fonction Publique le grand bond en arrière
Une nouvelle conception de l’encadrement au détriment des missions de service public. En 2018, le rapport du CAP 2022 avait renseigné sur les intentions « disruptives » du gouvernement en matière de fonction publique. En 2019, la loi dite de « Transformation de la fonction publique » que le gouvernement voudrait voir votée avant l’été, est le véhicule législatif qu’Emmanuel Macron utilise pour mettre en musique son projet de démantèlement méthodique de la fonction publique. L’ancien monde est en marche.
Le Gouvernement entend se donner les moyens de mettre en place un plan social à grande échelle avec la réduction de 120 000 postes de fonctionnaires. Ruptures conventionnelles, contrats de mission, ‘‘non-titulariat’’ généralisé, détachements d’office, tout l’arsenal est prévu dans le projet de loi.
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