10 priorités pour les ingénieurs

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Ce document est extrait du Kit Représentativité, une application syndicoop pour se développer et se structurer syndicalement chez les ICTAM.

Re-légitimer le rôle des ingénieurs

En contradiction avec les discours sur la revalorisation des postes d’experts, les carrières dans le domaine de la gestion financière ou du management restent systématiquement privilégiées. Cette situation est symptomatique de la perte de sens et de reconnaissance qui affecte notre métier. Reconnaître son rôle contributif et redonner toute sa légitimité au métier d’ingénieur permettra de mieux répondre aux défis de notre époque en redonnant du sens au travail et en questionnant sa finalité.

Réorienter le rôle des managers

Afin de revaloriser le métier et la technicité face au « tout gestion », de prôner la coopération plutôt que la concurrence entre collègues, nous proposons de réorienter le rôle des managers vers la régulation du travail, la restauration et l’animation du collectif de travail, le sens du travail, le partage de l’expérience et la coopération transversale entre services.

Reconnaître la qualification

La sous-rémunération des ingénieur·e·s, pratiquée dans certaines branches professionnelles comme Syntec, et l’individualisation de la rémunération développent la mise en concurrence et les discriminations, notamment envers les femmes. Nous proposons la mise en place dans chaque branche professionnelle d’un salaire minimum de 2 fois le SMIC pour un.e jeune ingénieur.e avec une évolution régulière garantissant au minimum le doublement du salaire en 20 ans. 

Instaurer un droit d’alerte technologique

Afin de répondre aux préoccupations sociales, économiques et environnementales, il s’agit de revaloriser le rôle de l’ingénieur·e en garantissant le plein exercice de leur technicité et de leur responsabilité sociale. Nous proposons la mise en place d’un droit d’alerte technologique, dans l’esprit du droit de retrait existant dans le code du travail, assorti d’une protection pour les lanceurs d’alerte.

Rendre l’évaluation pertinente

Afin d’écarter l’arbitraire des dispositifs d’évaluation, et de favoriser la cohésion des équipes, nous proposons de tenir compte de la dimension collective du travail dans l’élaboration des objectifs. L’évaluation doit permettre de restaurer la valeur et le sens du travail et de reconnaître l’apport individuel au regard des moyens et charges de travail mis à disposition.

Respecter l’équilibre vie privée / vie professionnelle et réduire le temps de travail

44h30 par semaine en moyenne, près de 80 % des ingénieur·e·s qui travaillent durant leurs jours de repos…

Nous proposons :

  • La mise en place d’un droit effectif à la déconnexion.
  • L’interdiction des réunions après 18 h.
  • Le décompte, la récupération et/ou rémunération de toutes les heures effectuées, la réduction à 200 du nombre de jours travaillés pour les forfaits jours.
  • La mise en place d’une évaluation collective de la charge de travail.
  • La prévention du burn out et des risques psychosociaux.
  • Une 6ème semaine de congés payés et davantage de jours de RTT.

Droit à la parentalité et à une carrière pour tou·te·s

Parce que #viedemère ne doit plus rimer avec galère, nous proposons :

  • La mise en place de jours enfants malade rémunérés à 100 %.
  • L’allongement du congé paternité à 1 mois et sa rémunération à 100 %.
  • La participation de l’entreprise aux frais de garde d’enfants (crèche d’entreprise, chèque emploi service…)

Voir toutes nos propositions : vdmere.fr 

Garantir l’égalité professionnelle entre hommes et femmes

80 % de femmes victimes de sexisme au travail, 1/3 de harcèlement sexuel, 24 % d’écart de rémunération entre les femmes et les hommes cadres à temps plein… Les inégalités femmes/hommes ne peuvent plus durer !

Nous proposons :

  • · Des sanctions financières pour tous les employeurs qui n’assurent pas l’égalité salariale.
  • · La création d’indicateurs de suivi pour lutter contre les discriminations de carrière.
  • · La mise en place d’un plan de prévention des violences sexistes et sexuelles et de protection des victimes.

Droits retraites et chômage…Pour les ingés aussi !

Nous refusons le plafonnement des indemnités chômage ou des droits à retraites au prétexte que nous serions « favorisé·e·s » ! Nous souhaitons, par nos cotisations, financer un système solidaire sans avoir besoin pour garantir le maintien de notre niveau de vie de recourir à des assurances, aussi aléatoires qu’individualistes. Jeunes ou seniors, les ingés sont de plus en plus confrontés à la précarité et au risque de déqualification. Le recrutement en contrat court doit être financièrement dissuasif pour inciter au CDI ! Nos années d’études doivent donc être prises en compte dans le calcul des droits à retraite.

Mettre l’entreprise au service du progrès social et environnemental

Épuisement des ressources naturelles, réchauffement climatique, explosion des inégalités sociales, notre mode de développement est mortifère. La dictature financière et court-termiste impose  un hold up sur nos entreprises, les richesses que nous créons et le sens même de notre travail.

Nous proposons : 

  • Des droits d’intervention des salarié·e·s sur les orientations stratégiques des entreprises pour faire primer l’intérêt général, les investissements utiles et responsables, et les enjeux de moyen/long terme dont la recherche.
  • Le développement d’une économie circulaire, avec la création de produits durables, la limitation et le recyclage des déchets, la limitation des émissions de CO2 dans les transports et l’économie d’énergie.

Via la Tractothèque participative Syndicoop.fr, plateforme syndicale et coopérative.

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