[Podcast Ép. 66] Billet 🔊 – Pas une voix pour l’extrême-droite !

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L’affiche du second tour de la présidentielle a beau ne pas être une surprise totale, on a du mal à s’y résoudre. Les électeurs sont à nouveau appelés à éliminer la fille après le père Le Pen au terme d’un scrutin une fois encore marqué par une abstention record de 26%. Signe évident qu’une part importante de la population ne voit pas dans cette échéance politique d’améliorations possibles de sa situation.

Mais cette fois, Le Pen a des réserves de voix dont ni son père en 2002 ni elle-même en 2017 ne disposaient. Ce n’est donc pas tout à fait bis repetita. « La situation est grave, en France l’extrême droite est aux portes de l’Elysée », s’alarme la CGT au surlendemain du premier tour. L’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au premier tour plus de 32% des suffrages exprimés.

La situation est grave parce qu’en se choisissant depuis cinq ans cet adversaire pour assurer sa réélection, Emmanuel Macron a joué un jeu terrible, un pari stupide.

Il porte avec ses gouvernements la responsabilité d’une politique de régression sociale avec des réformes qui ont fragilisé les plus faibles, accru les inégalités, amplifié le déclassement des classes moyennes, sacrifié les services publics, insécurisé les travailleuses et travailleurs, appauvri les retraités.

Dans le même temps, il a sécurisé les licenciements pour les entreprises, foulé au pied les corps intermédiaires, les syndicats, donné plus de libertés au patronat et au capitalisme financier. Jupiter porte une lourde responsabilité dans la répression quasi militarisée des mouvements sociaux. Cette désespérante politique qui a délibérément tourné le dos aux besoins de la population est un terreau fertile à la montée des idées de l’extrême droite.

« Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite , accuse la CGT. Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes. »

Dans cette séquence politique, conformément à son histoire et en accord avec ses valeurs, la CGT qui se veut « indépendante » mais « pas neutre » » appelle à ce que « pas une voix du monde du travail » n’aille à l’extrême droite. Et au-delà de l’échéance présidentielle, la CGT prend date pour que le 1er mai prochain soit une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses « pour nos salaires, nos retraites et nos emplois ». Elle entend combattre les reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts.

Emmanuel Macron a voulu et construit ce tête-à-tête avec Marine Le Pen. S’il prétend rassembler et représenter un rempart contre l’extrême droite, il a la responsabilité de renoncer clairement à sa réforme des retraites et à son projet de repousser l’âge de la retraite à 65 ans qui lui vaut de multiples interpellations lors de ses récents déplacements.

 


 

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