Non, la semaine de 4 jours n’est pas une « semaine en 4 jours »

Visuel du lancement de la campagne sur la réduction du temps de travail - fusée - décollage

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Gabriel Attal, Premier ministre, a annoncé lors de son discours de présentation de politique générale vouloir expérimenter la “semaine en 4 jours” dans la fonction publique d’Etat, qui est composée à 80% d’ingénieur·es, cadres et professions techniciennes et intermédiaires.

Cette annonce est à la fois complètement déconnectée des aspirations des français·es, mais aussi et surtout dangereuse pour la santé des travailleur·euses de la fonction publique.

Déconnectée, car les chiffres de nos différents baromètres publiés l’année précédente font état de la volonté des ingénieur·es, cadres et professions techniciennes de réduire leur temps de travail. Déconnectée, aussi, car 75% des cadres de la fonction publique déclarent travailler plus de 40h par semaine.

1 cadre sur 2 déclare être pour la réduction du temps de travail
Ce sont 53% des professions intermédiaires et techniciennes qui sont prêt·es à se mobiliser collectivement pour obtenir une réduction du temps de travail
65% des cadres juniors de 18 à 29 ans favorables à la réduction du temps de travail déclarent être prêt·es à changer d’employeur pour l’obtenir.
1 cadre sur 3 déclare travailler plus de 45h/semaine

Dans un contexte où le temps de travail est toujours aussi important pour les professions encadrantes, et où la fonction publique n’arrive plus à attirer suffisamment d’agent·es, l’annonce du Premier ministre est donc une complète hérésie. Elle est aussi une véritable menace pour la santé des travailleuses de la fonction publique.

> 65% des femmes professions intermédiaires et techniciennes déclarent être exposées à des risques psycho-sociaux (RPS)
> Dont 58% qui déclarent l’être à cause de leur surcharge de travail

Venant d’un Premier ministre dont le gouvernement a pour grande cause l’égalité entre les femmes et les hommes, prendre si peu en considération les volontés et réalités des travailleuses est une honte.

Pour l’Ugict-CGT, la réduction du temps de travail ne peut se faire sans réduction de la charge individuelle de travail et donc la création de nouveaux postes. Voilà la solution pour atteindre le plein-emploi tant souhaité par Emmanuel Macron !

L’Ugict-Cgt revendique : 

  • L’instauration de la semaine de 32h à salaire égal et avec réduction de la charge de travail
    La création de nouveaux emplois afin de répartir la charge de travail efficacement
  • La prise en compte de la réduction du temps de travail dans les négociations annuelles obligatoires (NAO)
    La revalorisation salariale des métiers dits “féminisés” L’égalité salariale entre les femmes et les hommes
  • La revalorisation des grilles indiciaires, ainsi qu’une meilleure reconnaissance des qualifications

L’Ugict-Cgt est composée de 80 000 ingénieur·e·s, cadres et technicien·ne·s et agent·e·s de maîtrise.

Des responsables syndicaux représentant toutes les composantes du monde du travail sont disposé·e·s à répondre aux demandes d’interviews.

Au niveau européen, l’Ugict-CGT préside Eurocadres, l’organisation syndicale des cadres associée à la Confédération européenne des syndicats (CES).

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