Météo-France sous les eaux : les météorologues lancent l’alerte

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Communiqué de l’intersyndicale Météo-France (CGT, FO et Solidaires)

Alors que des intempéries historiques touchent une partie de la France, la poursuite d’économies budgétaires à très court terme chez Météo-France semble plus prioritaire au gouvernement que la sécurité des personnes et des biens et l’adaptation aux évolutions du climat.

Une pétition vient d’être mise en ligne par l’intersyndicale et un appel à la grève a été lancé du 11 au 14 juin.

Les agents de Météo-France exigent que l’avenir de l’Établissement public ne se décide pas que dans les couloirs de Bercy. Un débat public doit avoir lieu sur la question de l’avenir de Météo-France pour lui permettre de préserver les moyens nécessaires à ses missions de service public, plus que jamais indispensables.

La direction de Météo-France et le ministère continuent de s’orienter vers une météorologie de plus en plus hors sol, éloignée des décideurs locaux (préfectures, conseils régionaux et départementaux, communes), ou le tout automatique est roi et l’expertise humaine réduite a minima. Les automates ne sont pourtant encore que des outils complémentaires. Il suffit d’une mesure déficiente pour fausser une analyse ou une prévision, comme cela semble avoir été le cas sur les prévisions de crue de la Seine.

Le prochain contrat d’objectifs et de performance entre l’Etat et Météo-France s’étendra de 2017 à 2021. Sa signature est prévue en septembre 2016. Le président-directeur général de Météo-France, Jean-Marc Lacave, vient de terminer une tournée de présentation de ses projets pour l’Etablissement. Plusieurs axes de restructuration pour les prochaines années sont prévus :
• Fin de la prévision locale : les centres météorologiques de proximité sont voués à disparaître.
• Nombreuses suppressions de postes : dans les 5 ans à venir, Météo-France perdra 350 emplois sur les 3 000 actuels. Les effectifs ont déjà baissé de 20 % sur les 10 dernières années soit une perte de 700 emplois.
• Automatisation de la prévision : plusieurs missions de l’Etablissement sont, de fait, sur la sellette. « Nous n’avons plus les moyens pour consacrer autant d’énergie aux prévisions météo pour Mme Michu » a laconiquement indiqué M. Lacave.

Quelques mois après les ambitions affichées par la France à la COP21 concernant le changement climatique, l’intersyndicale ne laissera pas le gouvernement couler ainsi Météo-France, acteur majeur de la surveillance du changement climatique.

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