L’Ugict-CGT publie un guide sur l’Intelligence Artificielle

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Temps de lecture : 4 minutes

Quel apport technologique pour l’éthique sociale et écologique ?

Au lieu de profiter de la situation sanitaire pour poursuivre sa politique de remise en cause des libertés avec l’application «StopCovid », le Gouvernement serait bien inspiré d’utiliser les nouvelles technologies pour tracer l’activité des entreprises

À ce sujet, voir le système d’alertes sur LutteVirale.fr et notre décryptage des enjeux de l’application StopCovid en termes de libertés publiques

Sa tentative d’instrumentalisation des technologies numériques contre les libertés publiques montre que les choix politiques sont déterminants sur l’utilisation du progrès technologique.

Le travail, dans toutes ses dimensions, éclaire sur les sujets à traiter pour répondre aux défis sociaux et environnementaux. Il constitue en même temps un puissant levier pour orienter les évolutions. Mises au service de la transition social-écologique, les nouvelles technologies contribuent à donner du sens à la finalité et au contenu de l’activité professionnelle et de l’activité de l’entreprise.

Le numérique avec toutes ses déclinaisons : IA, objets connectés, block chain, puce RFID, etc. permet aujourd’hui d’obtenir la traçabilité de l’activité des entreprises sur les conditions sociales et environnementales de fabrication des services et des produits manufacturés.

Aujourd’hui nous disposons des technologies nécessaires pour établir cette cartographie de l’empreinte social-écologique sur toute la chaine de fabrication et de valeur. Sa mise en œuvre permet d’inscrire l’activité des entreprises dans un cercle vertueux grâce à la mise en visibilité des pratiques respectueuses des droits sociaux et de l’environnement et celles qui sont fondées sur le dumping social et écologique. Cette mise en visibilité facilite l’intervention syndicale et citoyenne.

La crise sanitaire que nous traversons montre avec acuité que la réponse aux enjeux sociaux et environnementaux sont au centre des solutions à apporter pour construire le modèle alternatif du « jour d’après » de manière durable, en préservant les différents équilibres des écosystèmes qui nous entourent.

Référence syndicale sur le numérique, l’Ugict-CGT veut ouvrir ce débat dans le cadre de la construction du « jour d’après ».

Notre ambition est que ce guide y contribue.

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SOMMAIRE 

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : NOTRE AFFAIRE À TOUTES ET À TOUS

Montre connectée, système GPS dans nos voitures, assistants vocaux ; reconnaissance d’images, de vidéos, de la voix ; modélisation numérique et maintenance préventive ; robotique physique et logicielle ; traduction machine et interface en langage naturel…

LES SYSTÈMES IA DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS PRÉSENTS DANS NOS VIES ET LA SOCIÉTÉ.

Cette omniprésence devrait susciter de profonds questionnements sur l’opacité des algorithmes avec leurs biais inévitables, sur l’utilisation des données massives au regard de la protection de la vie privée ; ou sur l’usage qui pourraient en être fait par des employeurs ou des assureurs, par exemple. Car, comme pour toutes les technologies, de réels risques existent avec leur diffusion (reconnaissance faciale, trading algorithmique dans la finance, traitement de données de patients, etc…) si ces technologies restent confiées à des spécialistes et exploitées sans débat sociétal sur leur usage et leur finalité.

Le pilotage de l’activité via les progiciels de gestion intégrés de type ERP (Enterprise Resource Planning) ou la mise en place de système IA dans un cadre professionnel modifie la façon d’accomplir son travail.

CELA TRADUIT UNE GOUVERNANCE DE L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE PAR LES NOMBRES ET UNE HYBRIDATION DU MÉTIER PAR LES DONNÉES.

Ces nouveaux cadres de travail nécessitent de repenser les activités et les façons de travailler.  Contrairement aux discours apocalyptiques de certains sur le remplacement des emplois par des robots, le travail ne disparait pas.

Les études montrent qu’on assiste à une transformation, plus ou moins forte, du contenu des emplois avec une tendance à l’élévation du niveau de qualification. Développer la formation et penser les organisations du travail comme apprenantes n’est-ce pas la meilleure façon de construire les évolutions ? Un cadre réglementaire n’est-il pas également nécessaire pour éviter tout risque de moins disant social et écologique ? Ce risque s’illustre notamment par la plateformisation de la relation de travail qui exclut ces travailleurs de la protection de la législation du travail et de la protection sociale, ainsi que le transfert d’activité d’entreprise vers ces plateformes suivant une logique de sous-traitance et de dumping social et environnemental.

À L’HEURE DE LA 5G ET DES OBJETS CONNECTÉS, DE NOUVEAUX DÉFIS SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX POINTENT.

Ils nécessitent de s’interroger à la fois sur les nouvelles prouesses mais aussi sur les nouveaux dangers liés à ces technologies. Cela pose la question essentielle de garder le contrôle et de maîtriser les effets des solutions à base d’IA et d’algorithmes sur la société et le travail au moyen d’un encadrement de leur conception et de leur usage.

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