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Ce dépôt fait suite aux batailles menées depuis 10 ans par l’UGICT-CGT et les organisations de jeunesse pour dénoncer les abus dont sont victimes les stagiaires et faire des propositions de réglementation. 1,5 millions de stagiaires chaque année, 100 000 emplois dissimulés par des stages, 40 % des stages sans encadrement pédagogique, 70 % des stages non indemnisés, les chiffres suffisent à indiquer l’urgence à agir.
De premières avancées…
Certaines propositions de l’UGICT sont reprises dans la proposition de loi, et notamment :
- L’obligation d’intégration du stage dans un cursus pédagogique et l’interdiction des stages de plus de 6 mois (avec malheureusement un délai d’application de 2 ans…)
- Le renforcement de la compétence de l’inspection du travail
- L’inscription des stagiaires dans le registre unique du personnel
…qui restent à préciser
Cependant, l’essentiel de ces dispositions sont renvoyées à un décret. Le gouvernement doit rompre avec les méthodes de ses prédécesseurs qui ont multiplié les annonces sur les stages sans aucune application concrète, faute de décrets d’application. L’UGICT-CGT demande donc au gouvernement de préciser sa volonté sur les points suivants :
- Quelle limitation du nombre de stagiaires par entreprise et par tuteur professionnel ?
- Quelles modalités d’encadrement et de suivi des stagiaires par les établissements ?
- Quelles dispositions pour limiter le nombre de stagiaires suivis pour chaque enseignant ?
Des manques criants
Surtout, la proposition de loi ne répond pas à 2 questions majeures :
- Temps de travail : la proposition se contente de limiter le temps de travail du stagiaire à la durée maximale dans l’entreprise, soit 48h par semaine et 13h par jour, avec possibilité de travailler de nuit ou le dimanche ! Le stage étant un temps de formation, sans aucune rémunération des heures supplémentaires, la durée de travail doit être systématiquement limitée à 35h par semaine et les horaires atypiques doivent rester exceptionnels et justifiés par un besoin pédagogique.
- Rémunération : la proposition de loi ne comble pas les insuffisances de la législation actuelle et n’assure pas l’égalité des étudiants. Les étudiants des formations de santé et de social restent exclus de l’obligation de gratification à 30 % du SMIC pour les stages de plus de 2 mois. De plus, alors que les jeunes devront cotiser au moins 42 annuités pour ouvrir leurs droits retraites, les périodes de stages n’ouvrent toujours pas droit à validation de trimestres. L’UGICT-CGT propose que le stage soit rémunéré à 50 % du SMIC dès le premier jour, et que ce montant augmente en fonction du niveau de qualification du stagiaire.
Nos propositions : Réglementer les stages : une priorité pour l’UGICT-CGT (645.16 kB)
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