Il y a 50 ans, la Loi Veil rentrait en vigueur et affirmait : nos corps, nos choix, nos droits !

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Il y a maintenant 50 ans, Simone Veil défendait face à une Assemblée composée presque uniquement d’hommes la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Entrée en vigueur le 17 janvier 1975 après de longs et houleux débats, une avancée de plus concernant les droits des femmes à avorter est rentrée dans notre arsenal juridique en 2024, avec la constitutionnalisation de la liberté des femmes à interrompre leur grossesse

Cependant, des freins existent encore, particulièrement :

Les déserts médicaux, les préjugés, les politiques managériales ou encore les inégalités salariales et la diminution drastique des budgets des hôpitaux publics constituent encore des obstacles pour les femmes faisant le choix ou non de la maternité en France. 

 

Dans le monde, et avec l’arrivée au pouvoir de gouvernements réactionnaires et d’extrême droite tels que celui de Donald Trump, il est important de continuer à protéger ce droit, notamment avec la menace d’une arrivée prochaine au pouvoir du Rassemblement national dans notre pays

 

Ce droit obtenu de haute lutte doit continuer à être protégé.

Selon les chiffres du tout premier baromètre sur l’accès à l’avortement en France, publiés par Le Planning Familial ; 

 

  • 89% des répondant·es à l’enquête reconnaissent que des freins à l’avortement persistent encore en France.
  • 51% des femmes ayant eu recours à une interruption volontaire de grossesse estiment que ce dernier peut être remis en cause dans un avenir proche, en France.
  • 1 femme sur trois a ressenti des pressions lors de l’avortement (mouvements anti-choix, des professionnel·les de santé et de leur entourage).

 

Dans le cadre du travail, les femmes ayant eu recours à une interruption de grossesse volontaire de grossesse ne bénéficient en général pas d’un arrêt de travail avec maintien du salaire, et qui plus est : 

Qu’une femme choisisse d’interrompre sa grossesse ou bien d’avoir un enfant, dans les deux cas elle subira des discriminations liées à son genre.  Et par ailleurs, pour les femmes ingénieures, cadres, techniciennes et des professions intermédiaires les questions de santé sexuelle et reproductive se posent de façon spécifique.

 

La maternité constitue encore un frein pour la carrière des femmes cadres 

À l’embauche, les femmes sont régulièrement victimes du soupçon de maternité : 

  • 32 % des femmes cadres disent avoir été interrogées sur leurs enfants ou leur désir d’enfant lors de l’entretien d’embauche (Apec, 2022).

Par la suite, et si elles choisissent d’avoir un ou plusieurs enfants, les femmes cadres et professions intermédiaires sont sujettes à diverses formes de discriminations, certaines nouvelles, et d’autres qui ne font que se renforcer : 

  • Sur leur rémunération : l’arrivée du premier enfant entraîne une pénalité durable sur la rémunération des femmes de l’ordre de 30 % (Insee, 2019).
  • Sur le retour de congé maternité : ce dernier est jugé difficile par une femme cadre sur deux (Apec, 2023).
  • Sur leur carrière : 8 femmes cadres sur 10 estiment qu’une femme ayant eu un enfant est freinée dans l’évolution de sa carrière (Apec, 2023).

Tous ces chiffres font écho aux témoignages reçus lors de notre campagne #VieDeMère :



La CGT et son Union générale des ingés, cadres et techs (Ugict) continuent de se battre pour que les femmes puissent faire leur choix, sans frein ni aucune forme de discrimination, et revendiquent :

 

  • L’allongement du délai légal de pratique de l’IVG.
  • La mise en place de sanctions dissuasives pour les entreprises qui licencient ou placardisent des femmes du fait de leur maternité.
  • Des droits nouveaux protégeant la santé pendant la grossesse et les premières années de vie des enfants : allègement du temps de travail, accès au temps partiel à 80 % payé 100 % pour les parents d’enfants de moins de 6 ans.
  • La protection du droit à la parentalité avec l’allongement des congés maternité (6 mois) et paternité (4 mois), une amélioration des droits de garde d’enfants rattachés à chaque enfant, un congé parental mieux rémunéré et calculé sur l’ensemble de la rémunération, la création de places d’accueil.

 

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