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A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, la CGT et son Union générale des ingénieur·es, cadres et technicien·nes appellent à une très large mobilisation le 22 mars contre le racisme et la xénophobie.
L’extrême droite et les grands patrons : main dans la main pour nous diviser
L’internationale d’extrême droite monte en puissance, notamment grâce au large soutien de milliardaires qui ne se cachent plus pour soutenir financièrement les partis d’extrême droite et faire en sorte que les idées qu’ils défendent s’infiltrent dans tous les pans de la société, y compris au quotidien, dans notre travail.
Face à cette offensive, une seule réponse possible : notre mobilisation
La place occupée au travail par les salarié·es qualifié·es à responsabilité, cadres et professions intermédiaires, ne les protège pas d’une exposition aux actes et propos racistes. Au même titre que les autres salarié·es, ils et elles sont victimes de racisme au travail. De la recherche d’un premier emploi à l’entretien d’embauche, en passant les augmentations de salaires : les discriminations subies varient sur la forme, mais la violence générée, elle, reste toujours la même :
- Les jeunes diplômé·es parlant une langue d’Afrique du Nord sont deux fois plus nombreux·ses que les autres à chercher leur premier emploi un an après leur diplôme (Apec, 2022) ;
- Plus le niveau de salaire est élevé, plus les immigré·es et descendant·es d’immigré·es subissent des écarts de salaire importants par rapport aux personnes sans ascendance migratoire (Insee, 2017, 2019)
Les résultats de notre baromètre 2024 ‘Opinions et attentes des cadres’ font le constat de cette montée des actes et propos racistes :
Or les directions ne prennent pas leurs responsabilités en matière de prévention et de sanction des actes discriminatoires :
- Un·e cadre sur deux déclare que son employeur ne l’a jamais informé·e des droits et des recours en cas de comportement raciste au travail.
- Seul·es 55 % des cadres estiment que leur employeur agit pour lutter contre le racisme au travail.
Pour mettre les directions face à leurs responsabilités, les syndicats de l’Ugict-CGT peuvent s’appuyer sur des modèles de courriers pour le public comme pour le privé, afin d’interpeller sur la montée des discours discriminatoires au sein des collectifs de travail.
Une campagne intersyndicale de lutte contre les discriminations racistes sera lancée par la CGT à l’occasion de la mobilisation du 22 mars.