Pour en savoir plus
Face au projet d’Emmanuel Macron
- Suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique, et transfert de missions de service public au privé
- Rémunération au mérite, alors que la part variable de la rémunération est le premier facteur d’inégalité entre les femmes et les hommes
- Développement du recours aux contractuels notamment pour les catégories A et B et recrutement des cadres dirigeants en CDI. Il s’agit de l’importation du « spoil system » américain et de la remise en cause de l’indépendance des fonctionnaires qui garantit aujourd’hui l’intérêt général
- Réinstauration du jour de carence, qui pénalise particulièrement les femmes (congés maternité, enfants malades…)
- Hausse de la CSG
Pour se faire entendre
Force est de constater que le gouvernement ne souhaite pas dialoguer avec les organisations syndicales. L’encadrement est réduit à un rôle d’exécutant, sans même être ne serait-ce que consulté sur les projets de réformes, que nous sommes ensuite sommés de mettre en œuvre. Notre mobilisation commence à faire reculer le gouvernement. Il a déjà renoncé à remettre en cause la valeur unique du point d’indice quel que soit le versant de la fonction publique.
Après plusieurs mouvements de grève, les fonctionnaires allemands viennent de gagner 7,3% d’augmentation salariale d’ici à 2020. Ceci fait suite à la victoire des salarié.e.s de la métallurgie qui ont arraché le droit à la semaine de 28 heures et une hausse des salaires de 4,3 %.
Aujourd’hui, les services publics ne vivent que par l’engagement et l’implication des fonctionnaires. Alors que nous avons choisi de travailler au service de l’intérêt général, nous sommes de plus en plus confronté.e.s à une perte de sens de notre travail et à l’impossibilité d’effectuer nos missions du fait des réductions budgétaires, des injonctions contradictoires (« faire plus avec moins »…) et des directives contraires à notre éthique professionnelle.
L’ugict-CGT propose :
- La défense du statut des fonctionnaires et l’abandon du projet de recrutement de cadres dans la Fonction publique par le biais de CDI de droit privé ;
- Des créations d’emploi statutaires et l’arrêt immédiat de toutes les suppressions de poste.
- L’augmentation des salaires et la reconnaissance des qualifications par une forte revalorisation
- du point d’indice
- Face à la hausse de la CSG, que conteste la CGT, la revalorisation de toutes les grilles indiciaires;
- La reconnaissance du travail effectué dans le déroulement de carrière
- La reconnaissance et le paiement pour les cadres des heures supplémentaires effectuées et la fin de l’écrêtement pour les agents de catégorie B;
- Le droit à la déconnexion ;
- L’abrogation du jour de carence ;
- La revalorisation des carrières, la revalorisation des filières et des corps à prédominance féminine afin d’appliquer le principe : « un salaire égal pour un travail de valeur égale »
- Le maintien et le renforcement de nos systèmes de retraite ;
- Les moyens nécessaires à la formation professionnelle : 10% du temps de travail doit être consacré à la formation, qui doit être suivie de progressions de carrière ;
- Un management et un accompagnement individualisé permettant de répondre aux aspirations d’évolution et de mobilité professionnelle de chacune et chacun
- L’ouverture d’un réel débat sur les missions de services publics pour répondre aux nouveaux besoins (vieillissement, égalité F/H, continuité territoriale, révolution numérique, environnement…) et construire un projet de société commun garant du progrès social.