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Cadres et maîtrises de la SNCF, directeur des EPHAD, infirmières, médecins et cadres de la santé, magistrats et greffiers, inspecteurs du travail, inspecteurs des impôts ou du trésor, pilotes et PNC … de nombreuses voix s’élèvent pour exprimer leur désaccord vis-à-vis de stratégies et de choix qui porteraient atteinte à nos conditions de travail et de vie au travail. Nous refusons l’injonction «se soumettre ou se démettre». Nous voulons prendre notre place dans la construction des orientations et des décisions.
Nous souhaitons pouvoir exercer pleinement notre métier et nos responsabilités en étant socialement responsables, en fondant nos activités professionnelles sur notre sens de l’intérêt général et de l’éthique professionnelle.
Au quotidien, l’impératif de rentabilité à très court terme et le management au ratio nous placent en contradiction avec notre éthique professionnelle, jusqu’à en perdre le sens de notre activité. D’après le dernier baromètre Ugict-CGT / VIAVOICE 2018, plus d’un cadre sur deux partage ce constat.
L’Ugict-CGT a consulté les cadres sur des propositions pour définir et donner des droits à l’encadrement, notamment dans le cadre de la négociation en cours sur le statut de l’encadrement (voir ugict.cgt.fr/encadrement).
Nous les avons interrogés sur différentes propositions, et voici leurs réponses :
- 94% se prononcent pour l’égalité professionnelle entre femmes et hommes en matière de déroulement de carrière et de rémunération
- 89% veulent un vrai droit à la déconnexion et la régulation de la charge de travail pour un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle
- 90% sont favorables à un droit d’alerte et de proposition alternative, sans sanction
- 89% approuvent un pouvoir de prescription pour les managers en matière de formation et de qualité de vie au travail
- 90% sont attachés au droit à une protection sociale qui maintient le niveau de vie (chômage, maladie et retraite)
- 73% demandent la reconnaissance du diplôme dans la rémunération, dès l’embauche
Il s’agit maintenant de dépasser les oppositions entretenues par le gouvernement et le patronat qui cherchent à diviser le monde du travail.
Les qualifications et notre travail sont des richesses, pas un coût !
Face aux discours qui pointent du doigt le «coût du travail», nous pensons au contraire que notre travail et nos qualifications sont des richesses.
Nous voulons redéfinir le travail et le management pour qu’ils soient sources de progrès économiques, sociaux, et environnementaux.
Les Ingés Cadres Techs CGT proposent un statut de l’encadrement qui reconnaisse l’expertise et la technicité, re-légitime le rôle de l’encadrement au sein du collectif de travail et tire les grilles de salaire vers le haut.
Alors que les employeurs souhaiteraient cantonner la définition de l’encadrement aux seuls cadres de commandement, nous considèrons au contraire qu’il faut y inclure toute la diversité actuelle de l’encadrement au sens large (cadres sup, managers de proximité, cadres technico-commerciaux, ingénieurs, personnels de haute technicité, experts…).
Le syndicalisme spécifique, concrètement, c’est quoi ?
Les salarié•e•s attendent du syndicalisme les moyens d’agir sur leur réalité. La réalité des ingés, cadres et techs, c’est leur place et rôle dans le travail, leur formation, la mise en œuvre de décisions auxquelles ils ne sont, en général, pas associé•e•s. Ils expriment des revendications différentes : reconnaissance de leur qualification, moyen d’exercer leurs responsabilités… Parfois, les rapports hiérarchiques peuvent les opposer aux autres catégories.
L’Ugict-CGT a un double objectif :
- Rassembler les ICT pour faire avancer les revendications qui naissent de leur situation particulière ;
- Les unir aux autres salarié•e•s pour faire avancer les revendications d’ensemble.