L’Ugict-CGT se félicite de l’ouverture d’une procédure judiciaire contre le Printemps pour abus de bien social

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L’UGICT-CGT se félicite de l’ouverture d’une procédure judiciaire contre le Printemps pour abus de bien social
Le 21 mai 2013, l’intersyndicale du Printemps (CGT, CFDT, SAPP et son porte-parole UGICT-CGT) a déposé (grâce à des documents transmis par des lanceurs d’alerte dont nous avons protégé l’anonymat) un signalement auprès du Procureur de la République de Paris, sur les conditions opaques de la Cession du Printemps au Qatar par le Groupe BORLETTI.Â

 Les premiers éléments révélés par ces documents et rendus publics par Mediapart font apparaître des montages financiers obscurs et des commissionnements atteignant plus de 600 millions d’euros, pouvant relever de la corruption, avec à la clef de ces versements des opérations de blanchiment, de fraude et d’évasion fiscale…et l’implication de celui qui était à l’époque ministre du budget, Jérôme CAHUZAC. 

À cela se rajoute des montages et accords secrets pouvant relever d’abus de biens sociaux, lésant de fait l’ensemble des salariés Printemps et leurs organisations syndicales. En effet, depuis le rachat du Printemps par BORLETTI en 2006, c’est un véritable pillage qui a été organisé pour dégager du cash pour les actionnaires. 1 000 emplois ont été supprimés, de nombreux murs de magasins vendus, les salaires sont bloqués (0,4 % d’augmentation cette année) et la flexibilité, le travail de nuit et le dimanche ne cesse d’augmenter. Rien que pour le PDG du Printemps, Paolo DE CESARE, si la justice lui ordonnait de réinjecter dans les comptes Printemps les 23 millions de prime qu’il a perçu et évadé fiscalement, cela permettrait à chaque salarié de percevoir une prime d’intéressement de plus de 7 500 euros.

En août 2013, le Procureur informait Mediapart qu’une enquête préliminaire confiée à la Brigade Financière était ouverte, et à ce titre, le porte-parole de l’intersyndicale Bernard DEMARCQ a été auditionné le 14 septembre 2013.

Sans nouvelle depuis cette date, l’intersyndicale a écrit de nouveau au Procureur de Paris le 8 octobre 2014 afin de savoir où en étaient les investigations, et pour demander si le dossier avait été transféré auprès du Procureur National Financier Madame Eliane HOULETTE.

Là encore, l’intersyndicale du Printemps n’a reçu aucune réponse du Parquet.

Devant l’absence de réponse quant aux poursuites éventuelles ou au classement de l’affaire par le Parquet, l’intersyndicale du Printemps a alerté Mediapart qui a publié un article le 6 mai 2015 interpellant le Parquet sur le fait que le dossier pourtant rarement aussi fourni en preuves, était toujours sans réponse deux ans après. Le lendemain 7 mai 2015, Martine ORANGE de Mediapart recevait de la part du Parquet l’information suivante:

“Suite à l’enquête préliminaire, une procédure judiciaire pour abus de biens sociaux a été ouverte le 27 mars 2015 et un juge d’instruction a été nommé.”

L’intersyndicale du Printemps se félicite qu’une procédure judiciaire soit enfin ouverte et que le motif d’abus de bien sociaux ait été retenu. Ceci démontre que le parquet a compris que ces montages financiers se sont fait au détriment des salariés, en détournant les richesses créées par leur travail. Des preuves accablantes ont été fournies, la justice doit maintenant pouvoir faire son travail au plus vite et réparer les préjudices subis par les salariés du Printemps en adoptant un jugement exemplaire.

Communiqué du porte-parole UGICT-CGT de l’Intersyndicale PRINTEMPS

11 mai 2015

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