Dumping social : les armateurs français entraînent les marins vers le fond

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C’est par un simple courrier daté du 25 janvier 2017, que V.Ships et Maritime management Marima, entreprises de transports maritimes pétrolières et gazières, ont signalé à leurs salariés que les jours de congés acquis en fonction des jours embarqués allaient diminuer. Pour un mois en mer, les salariés n’auront plus le droit qu’à 23 jours de repos, contre 30 précédemment.

Dégradation des conditions de travail

Les salariés, sous le choc, ont désormais quelques jours pour accepter la révision des termes et conditions de leur contrat d’engagement maritime. Aucune négociation avec les représentants des salariés n’a eu lieu au préalable.

Le courrier de Marima spécifie uniquement que ces nouvelles conditions de travail seront discutées lors d’une réunion avec des représentants mandatés par les salariés la dernière semaine de janvier 2017. Mais la méthode employée par Marima révèle que l’entreprise n’a en réalité aucune intention de négocier. 

Le courrier de V.Ships est encore plus clair : les français sont trop chers et ont trop de congés. 

Dumping social

Avec ces modifications de contrat V.Ships et Marima veulent s’aligner sur les conditions de travail des armateurs étrangers, beaucoup moins favorables aux officiers (salaires, durée d’embarquement, temps de congés et droits sociaux). Il s’agit là d’un véritable dumping social inacceptable au vu des aides perçues par les armateurs. La CGT demande depuis longtemps, face aux exonérations de cotisations sociales permises par la loi Leroy sur l’économie bleue, des contreparties en emploi et en formation.

La flotte stratégique remise en question

Pour la CGT, ce nivellement par le bas est la suite logique d’un mouvement accompagné par l’École nationale supérieure maritime qui encourage ses jeunes officiers à travailler sous pavillon de complaisance. Une totale incohérence au moment où la France parle de flotte stratégique afin de garantir les emplois, préserver les compétences, et le savoir-faire de la marine française.

La CGT ne peut pas accepter cette fuite en avant qui détruit les acquis sociaux des marins français construits depuis des décennies et qui ne propose aucune perspective pour remédier aux difficultés rencontrées actuellement.

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